Je viens de terminer de livre le livre d’Angélique Isselin « Quand souffle le vent du poète ». J’avais déjà adoré le 1er tome « Ses yeux comme des miroirs » et je dois même avouer que j’en avais beaucoup voulu à Angélique de terminer son histoire comme ça !!! J’avais eu un énorme sentiment de frustration et je faisais alors partie des personnes qui réclamaient le 2e tome sans relâche !!! L’autre jour, Angélique me dit « Le 2e tome est arrivé ». Mon cœur s’est alors mis à battre d’impatience. Et lorsque j’ai eu le livre en main, juste avant de commencer j’ai eu un petit moment d’interrogation. Après l’avoir tant attendu et imaginé la fin de l’histoire, j’allais peut être déçue. Et puis je me suis dit que ce ne pouvait pas être possible et qu’Angélique avait du trouver tous les rebondissements pour nous tenir en haleine. Je me suis lancée dans la lecture et me promettant de ne pas aller trop et de savourer chaque page, chaque ligne, chaque mot…Mais comme pour le 1er tome, je l’ai lu d’une traite, en quelques heures, sans pouvoir m’arrêter tellement j’étais prise dans l’histoire. « Quand souffle le vent du poète » est un de ces livres que l’on aimerait pouvoir lire plusieurs fois comme si c’était la première fois et en le redécouvrant toujours !!!
Je dois dire que j’ai retrouvé tous les éléments que j’avais aimés dans le 1er tome mais Angélique arrive à donner une vraie évolution aux personnages et à faire progresser l’histoire avec une grande intelligence. L’histoire d’amour entre Jullian et Jenny est très romantique tout en étant très réaliste, elle est confrontée aux réalités sociales qui lui confèrent une intensité encore plus grande.
Le style est toujours très plaisant, plein de petites perles de langage. Une expression m’a fait mourir de rire « Et tu vas faire quoi quand tu vas revenir ? Compter les mouches sur le cul des taureaux ? ». J’adore !!!
Les personnages principaux sont bien caractérisés. Julian, évidemment c’est l’homme parfait, intelligent, attentionné, compréhensif… Je ne sais pas s’il en existe un comme ça parmi les raseteurs !!! Il a aussi sa tragédie personnelle et les souffrances qu’elle lui a engendrées le rendent moins lisse. Les personnages secondaires enrichissent également vraiment le récit. Je pense notamment à la famille Villemin dont tous les membres sont bien définis. C’est tout à fait vrai pour les deux sœurs qui ont un caractère bien différent mais sont réunies par une même passion, la course camarguaise et l’amour de la Provence.
La description de la course camarguaise m’avait déjà époustouflé dans le 1er tome, mais cette fois, je crois que c’est encore mieux. On ressent vraiment toutes les sensations que l’on éprouve pendant une course. On croit entendre les voix de la présidence, les émotions des spectateurs lorsque le raset se finit trop près de la barrière. Je pense qu’une personne qui assisterait pour la 1ere fois à une course après avoir lu le livre, aurait l’impression d’avoir déjà vécu ce moment tant la description est proche de la réalité. Angélique sait également très bien mettre en avant toute l’essence de la course camarguaise. C’est à la fois une tradition, un sport de très haut niveau tout à fait actuel mais surtout une passion, presque au sens religieux du mot. De dit on pas la « Fe di biou » pour la caractériser?
Un autre personnage très important est le Mistral. Ce vent est aussi caractéristique que la cigale mais en moins cliché. Le 1er tome, déjà, ne tombaient pas dans les lieux communs au sujet de la Provence, en évitant la description type « carte postale » mais c’est d’autant plus vrai pour le 2e tome. Etant donné l’image de la Provence dans les films, les livres habituellement, je crois que les personnes qui n’habitent pas notre région doivent croire que chez nous il n’existe pas d’autre saison que l’été, que les cigales chantent toute l’année !! Et bien non, il peut faire froid en Provence et Angélique a eu l’intelligence de situer son histoire à l’automne et en hiver, cela donne encore plus d’authenticité à son récit. Les passages sur le Mistral qui souffle et qui glace tout sont magnifiques.
Le titre, très poétique, est très bien choisi, il reflète vraiment toute l’atmosphère du livre.
Forte heureusement la culture provençale n’est pas non plus réduite à la course provençale mais il est aussi question de Mireio et de Mistral qui a porté très haut les valeurs de sa culture, jusqu’à un prix Nobel de littérature.
J’ai aussi senti une différence entre la 1ere partie en Amérique et la 2e en Provence. Je n’analyse peut être pas les choses avec objectivité, mais l’atmosphère de la 1ere partie m’a paru basée sur beaucoup plus de superficialité. Excepté l’amitié entre Jenny et Mélanie qui est très belle et très forte, les autres sentiments, comme la jalousie, ne semblent fondé que sur des faits sans grande importance. A l’inverse, les sentiments de haine, d’amour, de rivalité de la 2e partie semblent être nourris très profondément. Jenny est américaine, elle n’a passé en Provence que quelques semaines mais qui ont été si fortes qu’une fois retournée chez elle, elle est comme déracinée. Comme si, après avoir côtoyé des gens comme Julian et les Villemin qui ont une culture ancrée en eux et qui vivent leur passion très naturellement, elle n’était plus la même, comme si elle n’était plus américaine mais provençale. Je pense que c’est un élément très complexe et très intéressant qui montre aussi combien notre culture est belle, riche profonde et combien elle peut bouleverser les gens qui la découvrent.
Pour ma part, je crois que les grandes histoires d’amour sont intemporelles. En ce sens Angélique a réussit son pari.
Au fond, moi, l’amoureuse de ma région, de ma belle Provence et qui a la chance de vivre ma passion, je me sens proche de ces personnages.
Merci Angélique de nous avoir offert, à travers ces deux récits, cette belle histoire, ode à la Provence et à l’amour et j’espère avoir le plaisir de lire à nouveau très prochainement.Alexandra R.
Une Chronique du livre Quand souffle le vent du poète...
Voici une superbe chronique bien argumentée de ce second opus écrit par Angélique Isselin...
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